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ou
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Aelles

Aelles

« Si tout s’efface à la fin, trop est le minimum. » En quête d’une liberté véritable, омайа rejette viscéralement les codes, jusqu’à perdre le sens de son propre rôle. Par une prise de parole directe, aussi autodérisoire et irrévérencieuse qu’absurde, омайа réconcilie les différents visages d’une femme fragmentée, qui oscille entre féminité et animalité, épisodes de résignation, crises de nerfs, pulsions de vie, espoirs d’indépendance, folie et puissance. Bien que seule-en-scène, son remembrement ne se fera pas en solitaire : imbriquées comme un « e dans l’a », ce sont bien les voix d’autres femmes qui la conduiront jusqu’au refus définitif des compromissions. Grâce aux échos cicatrisants du chemin parcouru par elles, sa vie – initialement protestation – devient manifeste. Peut-être féministe sans le savoir, la pièce ælles interroge la stratégie de la solitude pour mener une existence « autodéterminée ». Elle rend aussi hommage, sans clichés, au rôle joué par les autres modèles de femmes (la mère, la fille, l’amie) et celui joué par l’homme (l’amant, le père, le frère). « Elle avait aimé démesurément la vie et c’était son espérance infatigable, incurable, qui en avait fait ce qu’elle était devenue, une désespérée de l’espoir même » (Marguerite Duras).

Numéro de licence : n° 2 – 106 6400 / n°3 – 106 6401